7 septembre 2010

466. Hommage à Ducharme : 250 ans après la Conquête

Et je me retrouvai, à me dire qu'on se sabordera pas, qu'on se branle-bassera pas non plus, mais qu'on va jouer le jeu, qu'on va jouer, tellement jouer qu'on va oublier que c'est un jeu, c'est dans un jouir de rire qu'on va s'oublier, qu'on va couper les fils du jeu, les fils du je, qu'on va éclater la marionnette à force de fous rires mes hosties, qu'on va jouer les petits comiques jusqu'à ce qu'on pète comme des ouaouarons qui fument, qu'on bang nos viscuriosités sur tout ce qui est pas sérieux, parce qu'on possède pas la vérité mais une bonne dizaine, parce qu'on est des hurluberluminés, qu'on a l'affirmation au bout de la lèvre qui rit, qu'une marge c'est n'importe quoi et pas de maître, qu'on va dire pour se rassurer qu'on glousse comme une poule pas de tête, qu'on se dit ki manche da marge, qu'après 250 ans de fous rires, qu'on va y aller, qu'on y va, qu'on va tellement se dire qu'on va y aller qu'on va oublier qu'on est resté sur place.


*


N'ajustez pas votre appareil. Cassez-lui la gueule.
On a besoin d'affirmations.


*


Marge, en punition, prend la craie, écrit sur le tableau noir :
Les idées noires, comme les tulipes, sont les plus belles
Les idées noires, comme les tulipes, sont les plus belles
Les idées noires, comme les tul

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