6 décembre 2010

487. Vie sablonneuse

Ce n'était pas le sable dans sa bouche qui l'indisposait, ni le sable dans ses oreilles, ni le gravier dans son nez, ni le banc de sable dans son ventre, ni le sable qu'elle avait en guise de cou, de nombril, de pancréas, de langue, d'ongles, de rotules, de fesses, de coudes, de paupières ou d'orteils, c'était plutôt celui qui s'étendait à ses mains, qui s'égrainait dans son souffle, dans son cri en bourrasque, dans cette liste, concassant horizon, à perte de vue...


*


— Marge, je ne trouve plus nos clés...
— Vas voir dans mon sac à main, Apo, deuxième porte à gauche...
— ...


*


Dans le doute, riez, comme disait l'autre.

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