6 décembre 2011

617. Réponse à Vigneault

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est hier
Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la terre
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est demain
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est hier

Sur mon papier blanc je dis
Que la neige au rire se marie
Dans mon pays de poudrerires
Mon poète a fait bâtir maison
Et je m'en vais être fidèle
À sa manière à son modèle
La chambre d'amis sera celle
où j’accueillerai tous les bouffons
Pour me bâtir en marge d'elle

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est hier
Mon refrain ce n'est pas un refrain, c'est un nain
Ma maison ce n'est pas ma maison, c'est parlure
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est la haine

À mon grand pays sage d’hier
Je crie que je vais me taire
À tous les hommes de la terre
Ma contradiction c'est votre maison
Entre mes murs il y a de la place
Je mets votre temps dans mon espace
À préparer mon écrit et même rire de ma trace
Pour les humains déchirant l'horizon
Et les humains sont de ma trace

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est hier
Mon nombril ce n'est pas un nombril, c'est la terre
Mon rire ce n'est pas un sourire, c'est ma peine
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est ma haine

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est pervers
Mon paysage noir sur blanc, c’est l’écrit
Ma chanson n'est pas invective, c'est ma haine
C'est impertinence à ne pas pouvoir posséder mon hier

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