15 janvier 2013

766. La femme et la mère


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Femme libre, toujours tu chériras ta mère !
Ta mère est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déploiement imparfait de sa hargne,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plains à plonger au sein de ton image ;
Tu refuses les yeux et les bras, et les cœurs
Tout te déplait, surtout ton humeur,
Une plaine de terre vaine, et tu rages.

Vous êtes toutes les deux vides et secrètes :
Femme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mère, nul ne connaît ton Être intime,
Vous êtes si jalouses que vous êtes bêtes !

Et cependant voilà des siècles de femmes
Qui combattent sans pitié ni remords,
Tellement elles aiment le carnage et la mort,
Ô guerres éternelles, ô femmes à connaître !


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