Veux-tu m'astraliser la nuit?, qu'il disait, et, dans le doute, un pied sur l'autre, je lui décrochais un peu de tout, sur le fond noir et bleu des murs, des mots du soir qui brillent pas ou peu, je lui décochais un peu de tout, finalement embruitée de voyelles encore à inventer et de syllabes difficiles à prononcer, finalement idiotisée un peu plus chaque fois, chaque nuit, sur le fond rouge de sa langue, finalement fantômisée, j'écoutais, car il n'y avait qu'à entendre :
Je plaque lentement les doigts de mes névroses,
chargés des anneaux noirs de mes dégoûts mondains,
sur le sombre clavier de la vie et des choses.
Veux-tu m'astraliser la nuit?, qu'il répétait,
et je savais que je n'y pourrais rien.
et je savais que je n'y pourrais rien.
Boum.
RépondreSupprimerUne claque ce petit coin du net. Une perle ce billet. On n'y pourra jamais rien, malheureusement. On n'y pourra jamais rien, heureusement.