24 septembre 2009

185. Mémoire

Parfois, pour Marge, tout devient clair, et ça brûle la rétine. Elle se sent comme une replicant... oui, une replicant qui s'ignore, à qui on vient tout juste d'annoncer, entre deux gorgées de café, que ses souvenirs son virtuels, dupliqués, falsifiés, simplement ajoutés à son être... Et Marge avale mal.


*


La mémoire, si on ne peut faire sans ni autrement. Va pour l'ajout, si seulement on pouvait sélectionner ses souvenirs...


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Un miroir de papiers mâchés et remâchés, au goût d'encre, une luette noire de soupçon, des regards vides de durée, une purée de début de siècle, et tout un spectacle, et projecteurs, et arrachage de cheveux, et accumulation, et surplus d'images, et ça me coule, et ça coule comme sur le dos de roche, et je m'enfarge dans tes autres, et tes mots d'autres siècles, et lèche ta pierre, et lâche mon fou.

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