19 janvier 2010
280. Choir
Marge n'a lu que le tiers du dernier livre de Chevillard, Choir, et sent que les échelles, angoissants objets, pullulent, partout se multiplient, entre les lignes, entre les pages, sur le bureau, sur le plancher, sur le plafond, des échelles qui montent, qui descendent, des échelles rétractables, des échelles sur la gueule, des échelles à assembler, des échelles toutes faites, des échelles à brûler, à acheter, à vendre, à recycler, à violenter, des échelles en bois, des échelles invisibles, des échelles de cris et de suppliques, des échelles de papier mâché et remâché, des échelles d'acier, des échelles trempées dans l'ennui, des échelles qui dorment, des échelles qui fredonnent, qui dévident le même récit aliénant, des échelles qu'on consomme, des échelles qui écrivent, des échelles qui dansent dans la boue, qui sifflent leur bile, qui s'enlisent, des échelles qui s'étirent de tout leur long, des échelles qui s'en vont, des échelles qu'on ne verra plus, qu'on ne peut saisir, des échelles qui recommencent, des échelles qui chutent...
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Et dire que malgré tout ça, il y en a encore pour nous dire qu'il faut commencer au bas de celles-ci...
RépondreSupprimer... effrayant, non? Héhé.
L'ami Frank.