22 juillet 2010

431. Les Virtuailles

Après Les Nourritures terrestres de Gide (1897, Mercure de France), voici Les Virtuailles de Marge (2010, Mercure du Web). Il ne s'agit pas à proprement parler d'un roman, Les Virtuailles, néologisme né d'un mot-valise alliant victuailles et virtualité, est une œuvre discontinue relevant d'une esthétique de la diversité (notes sur tableau, affirmations sur coin de table, poésie flirtant avec le sabotage de la métaphore, intertextualité et transfictionnalité farfelues, extraits de journal intime, entrées de dictionnaire, synopsis télévisuels) sur les nourritures potentielles du nouveau monde virtuel qu'est le web, les réseaux infinis et les joies de ce labyrinthe invisible. Marge y développe le thème du rapport à cette matière invisible et aux éléments virtuels, comme le rire, dans une ode à la fois lyrique et incongrue.


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Mon labyrinthe n'a pas de mur, youpidelidou.
On a besoin d'affirmations.


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Non pas une mélancolie lancinante, cette solitude comme réponse classique du poète face au monde, être esseulé qui a le sentiment que tout est dit et d'arriver trop tard, mais plutôt celui d'arriver trop tôt, dans un lieu où le grand estomac de la littérature n'a pas encore digéré la fin des grands récits, zut.

8 commentaires:

  1. "Mon labyrinthe n'a pas de mur"

    Alors ce labyrinthe est à l'image de la galaxie, où toutes combinaisons lumineuses sont possibles ?

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  2. Marge élance son nez de bouffon dans des murs de portes défoncées à l'infini, à l'image de toutes les combinaisons permises par ces points lumineux http://marge-autofictive.blogspot.com/2010/04/355.html

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  3. Quant à moi, pour redéfinir tout ce dont tu as parlé dans ton premier paragraphe, j'ai écrit un roman délirant et déstructuré intitulé "Les pourritures terrestres" (aucun lien avec le livre de Gide en passant, merci).

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  4. en effet, mais entre nourritures et pourritures, il n'y a qu'un p/pas...

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  5. Si tu ne l'as déjà fait, tu t'amuserais peut-être à lire "les rillettes de Proust" de Thierry Maugenest.

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