19 mars 2009

4. Les routes de l'histoire

Elle arrive encore en retard au travail ce matin. Après une nuit agitée, Marge a essayé de dévider son capteur de rêves amérindien, comme à tous les matins où ses mauvais songes ne sont pas brûlés par les premières lueurs du jour. Mais elle s'est tellement empêtrée là-dedans, suée, s'est tachée, s'est tellement emplumée qu'elle a dû se changer. Pour être honnête, elle voudrait bien s'en débarrasser, mais il s'agit d'un cadeau...


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Marge trouve qu'il est primordial de se souvenir. Se remémorer son passé, ses ancêtres, les événements marquants de son Histoire, avec sa grande ou sa minuscule hache. Toutefois, jamais il ne lui passerait par la tête de monter une scène, de faire une représentation publique du vol de son pays d'enfance. C'est dans cet état d'esprit que Marge s'opposait à la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham. Je me souviens. C'est assez.


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Se promener en ville, au printemps de toutes choses... Une balade sur Grande-Allée, puis Cartier, marcher au nord-ouest, pour finalement se retrouver au Mordor... Comme quoi toutes les routes mènent à la Montagne du Destin.